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Le testament de Samuel Moorat

Paris entre dans l’histoire arménienne à partir des années 1846, à la suite du legs Samuel Moorat, prince du grand négoce des Indes, et avec les Mekhitaristes Sarkis Théodorian, Gabriel Aïvazovski et Amboise Calfayan. Ces hommes fondent successivement les collèges Mouradian et Haïgazian pour éduquer les enfants de leur peuple. Fidèles à la volonté du testateur, ils servent leur nation, se dressent contre le Vatican et Hassoum. Ce dernier appelé «l’ombre du mal» par Sirouni, est le primat des Arméniens catholiques.

Dans ce combat contre le Vatican et Hassoum, Théodorian, Aïvazovski et Calfayan sauvent l’honneur de la catholicité arménienne. Ils restent fidèles à la mémoire de Mekhitar de Sébaste : en 1853/1854, une profession de foi dictée par le Vatican est présenté à la signature des Mékhitaristes. Dans ce texte défendu par l’abbé Hurmuz, tremblant à l’idée de perdre son île, l’église d’Arménie est appelée « schismatique, loin du Christ ». Arméniens avant tout, fidèles à leurs ancêtres et à leurs traditions, SarkisTheodorian, Gabriel Aïvazovski et Ambroise Calfa et Khorène Narbey renoncent alors à leur ordre, rompent les liens avec Saint-Lazare, quittent l’église catholique et adhère à l’église d’Arménie. Il est temps de réhabiliter leur mémoire, d’en finir avec une histoire erronée, de leur donner une place dans notre panthéon national .

Il ne faut pas confondre Mekhitar de Sébaste, l’historien Mikael Tchamtchian, le grammairien Gabriel Avedikian, Meguerditch et Haroution Avkérian, l’inoubliable Arsène Antimossian-Pakraduni, Ghévont Alichan, le meilleur d’entre tous, et la cohorte moines qui ont servi leur peuple et leur Dieu dans une île de Venise, avec quelques opportunistes, les faibles d’esprits ou sans caractère, les égocentriques rencontrés à toutes les époques, vendus au Vatican, en attente d’ une quelconque faveur, et traître au message de l’abbé Mekhitar. Il ne faut pas attribuer le poids de cette déchéance actuelle aux Mekhkhitaristes de Vienne. Conduits par le père Asdvadzadour Babikian, ces hommes ont rompu les liens avec Venise pour Trieste en 1777, et se sont installés à Vienne en 1811. On doit la vérité à Mekhitar de Sébaste, le serviteur inégalé de la culture arménienne.,Il faut identifier les responsables de ce désastre, et ceux qui œuvrent aujourd’hui encore pour la disparition de cet ordre, et honorer ceux qui donnèrent leur vie pour la servir d’un peuple.

Tiré de

Histoire et civilisations

L’éveil de l’Arménie aux Editions du Bosphore, préfacé par le Pr Gérard Dédéyan

De Onnik Jamgocyan, Docteur en Histoire de l’Université de Paris I Panthéon – Sorbonne (1988), et H.D.R. de l’EHSS (2011)

Avec l’aimable permission de l’auteur, lui même ancien élève à Istanbul et Sèvres

A SUIVRE

 


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