Le bienfaiteur, Aga Samuel Mookartish Moorat, était un éminent négociant en diamants opérant à Madras. Il a épousé Anna Raphael, la fille d’un éminent marchand arménien, Edward Raphael, de la même ville, fusionnant ainsi les deux familles arméniennes les plus importantes de l’Inde. Edward était un homme illuminé et avait été en contact avec les moines mékhitaristes depuis les dernières décennies du XVIIIe siècle. Les deux hommes rêvaient de donner une forte impulsion au développement de l’éducation des jeunes Arméniens dans les terres arméniennes historiques et dans la diaspora arménienne. La présence de moines mekhitaristes à Madras en tant qu’éducateurs expérimentés avait été cruciale pour l’ouverture des célèbres écoles Moorat et Raphael à Padoue et à Venise. Samuel Moorat, qui a également hérité de la richesse d’Edward Raphael, a laissé un legs important de 6 millions de roupies à cet ordre dans le but d’ouvrir et de faire fonctionner des écoles, donnant à la jeunesse arménienne une solide éducation européenne. Samuel Moorat mourut en 1816, mais un long procès s’ensuivit avant que ses fils Edward et Johannes ne versent la somme à l’Ordre qui créa le premier collège à Padoue en Italie en 1834, puis le déplaça à Paris en 1846. En 1836, la deuxième école portant le nom d’Edward Raphael a été inauguré à Venise dans le spectaculaire palais de Pesaro. C’est ce deuxième collège qui a été transféré au Palais Zenobio en 1851, principalement pour son magnifique jardin et sa cour. Depuis sa fondation, l’École Raphaëlienne a bénéficié de son emplacement privilégié et de sa proximité avec le principal monastère de l’Ordre Mekhitariste.

Précisions et rectificatifs par R.D de cet article pris sur le net :

 Samuel Moorat n’a pas fait un legs a l’Ordre, mais a créé un fondation de droit britannique, , » la fondation Samuel Moorat » dont il a confié la gestion a l’Ordre. Ce dernier devait jouer le rôle de trustee c’est a dire de gestionnaire bénévole sans toucher au fonds ni a ses revenus. Les revenus de la fondation devait servir a créer des écoles et a distribuer des bourses. De ce fait, le premier collage, celui créé en 1846 rue monsieur, était la propriété de la fondation et non de l’Ordre (ce qui aurait ete le cas s’il y avait eu legs). En 1847 le fils de Samuel Moorat, jean Moorat, fait d’ailleurs un procès aux pères vu qu’ils prétendent avoir finance le collège. Après la vente du 1er collège, le détenteur des fonds est la société anonyme Samuel Moorat enregistré a Versailles (et non pas l’Ordre).

 

 

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