Le collège arménien de Sèvres proche d’une nouvelle vie


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Publié le 11 mai 2015 par Philippe Bonnet

 

Vue partielle du collège arménien de Sèvres. Photo: LSDPUn petit piano à queue occupe le grand hall du bâtiment central. C’est un cadeau du chanteur Charles Aznavour qui a étudié ici, au collège arménien de Sèvres. Dans la modeste « galerie des photos » le jeu pourrait consister à retrouver, parmi les jeunes hommes ou les jeunes garçons, les visages de célébrités ayant pris pension dans la bâtisse comme Aznavour on l’a dit, mais aussi des personnalités comme Patrick Devedjian, président du Conseil général des Hauts de Seine. Le collège est aujourd’hui au centre d’un ambitieux projet culturel porté par l’association Sèvres 2015. Les pères Mékhitaristes, propriétaires de cette vaste propriété, prendront leur décision à l’automne, depuis leur fief vénitien, sur l’île San Lazzaro.

Aujourd’hui, l’endroit a le charme des lieux abandonnés ou presque abandonnés car l’activité scolaire n’est plus pratiquée que deux fois par semaine. Entre ces moments-là, les quelque 12000 mètres carrés ne sont plus occupés que par un représentant de la congrégation des Mékhitaristes, un gardien, la responsable de l’association Sèvres 2015 et aussi paraît-il, un écrivain d’origine arménienne qui trouve ici un calme propice à son inspiration. Le théâtre quant à lui, a été muré pour éviter les squatters.

L’intérieur du bâtiment central, dit le « Niçois » à cause du style de sa façade est pour le moins vétuste. Quelques pièces sont entretenues néanmoins pour les besoins de l’association, du logement du père ou encore l’espace de la chapelle, mais il paraît que là-haut dans les chambres vit une colonie de souris et l’ensemble pleure après un projet de rénovation qui respecterait et le lieu et l’élan donné par les pères Mékhitaristes au milieu du 18e siècle.

A l’origine, c’est un fameux cartographe de Napoléon qui habite cette maison offrant une vue parfaite sur la Seine et l’île Seguin. Son nom pouvait faire le tour du bâtiment puisqu’il s’appelait Louis-Albert-Guislain Bacler d’Albe. Le lieu abrite ensuite une école de jeunes filles jusqu’en 1890, puis une société de secours, la Croix Verte.

C’est en 1928 que s’y installe le collège arménien Samuel Moorat, le but étant toujours de porter plus loin la culture arménienne et singulièrement celle de la société savante des pères Mékhitaristes, lesquels fondent un premier collège à Padoue en 1834. L’ensemble est alors sous la protection royale de Louis-Philippe. Le collège déménagera au 12 rue Monsieur à Paris avant de trouver refuge en 1870 à Venise. Il revient à Sèvres en 1928 et ouvre de nouveau après la seconde guerre mondiale après restauration des bâtiments. Jusqu’à la fin des années quatre-vingt-dix, c’est à la fois un externat et un pensionnat.

Son devenir se pose donc aujourd’hui et l’association Sèvres 2015 porte un projet intitulé « Espace(s) Arménie (s) » qui vise à la transmission de la culture arménienne sans se limiter au génocide de 1915. Pour le financement, l’idée est d’implanter une activité commerciale, notamment hôtelière, sur le vaste parking désormais désert qui s’agrippe au coteau de la propriété.

Avec le projet, le site comporterait autour d’un mémorial, un musée, un espace culturel et associatif, un centre d’enseignement et un institut international pour la vérité et la justice. Il faut savoir que la communauté arménienne est sortie perdante du traité de Sèvres (signé juste à côté au sein de l’actuel musée de la céramique) au lendemain de la seconde guerre mondiale en voyant son territoire largement amputé au profit de la Turquie, avec la perte inestimable au passage des deux monts Ararat, le symbole parmi les symboles géographiques, de cette toute première société de chrétiens.

Ambitieux sur le plan architectural, ce projet visant à relancer le rayonnement culturel arménien en région francilienne, est donc entre les mains des Pères Mékhitaristes qui devraient statuer à l’automne.

D’ici-là, le site vit dans une précieuse tranquillité, séparée de l’île Seguin en travaux par la Seine, la route et le tramway. Dans l’avenir une passerelle enjamberait le tout. Le grand cèdre libanais classé (une communauté arménienne vit au Liban) joue toujours les figures de proue, face à un collège Samuel Moorat qui désormais attend l’heure de sa résurrection.

Source : https://www.lessoireesdeparis.com/2015/05/11/le-college-armenien-de-sevres-proche-dune-nouvelle-vie/

Hymne de Samuel Moorat


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Քայլերգ Մուրատ Ռափայէլեան վարժարանի

 

Քաջաց զէնքի յաղթութեանց հետ

Եւ փառքերու հանճարի,

Ձեր բարերար անմահ անուան

Թող հայրենի երգեն Մուսայք:

 

Ձեր սրտին մէջ իջաւ պատգամ

Տալ Աստուածեան մեզ բարութիւն.

Մենք ենք ծաղիկ ձեր երազին ,

Անմահ Մուրատ, Ռափայէլ:

 

Դուք գիտութեանց ու արուեստից

Լոյսի տաճար կերտեցին մեզ,

Հայ մանկութեան նոր կեանք տըւիք,

Բացիք փառքի վեհ ասպարէզ:

 

Հանդրին ափէն մինչ Հայաստան   (pour Sèvres c’était : Սենի ափէն….)

Չքնաղ գործոց ձեր յիշատակ

Երախտապարտ որդւոցըդ պար

Պիտ’ հռչակեն դարուց ի դար:

 

Եւ ձեր կերտած հաստատութիւն,

Պայծառափայլ ջահ անսասան եղիցի,

Ազատ հանգոյն Մասեաց:

Քաջաց զէնքի յաղթութեանց հետ

Եւ փառքերու հանճարի,

Ձեր բարերար անմահ անուան

Թող հայրենի երգեն Մուսայք:

 

Երգեն սրտեր, ու ձեր ճակտին

Յաւերժական թող հիւսեն

Պըսակներ անթառամ:

26 rueTroyon Sèvres.

Le bâtiment situé 26, rue Troyon, est une propriété qui fut successivement la demeure d’un général de Napoléon, une école de jeunes filles et une maison de convalescence de soldats coloniaux avant de devenir le Collège arménien.

Louis-Albert-Guislain Bacler d’Albe est considéré comme l’un des meilleurs cartographes de son temps. Nommé chef du cabinet géographique de l’empereur Napoléon en 1804, il le suit dans toutes ses campagnes où il semble avoir été associé de près aux décisions. En remerciement de ses services, il est fait baron en 1810. En 1814-1815, il dirige le Dépôt de la Guerre, service de cartographie des armées – lequel deviendra à la fin du XIXe siècle le Service géographique des armées puis en 1940, l’Institut géographique national.

Après la chute de l’Empire, il se retire à Sèvres dans sa demeure, rue de Vaugirard. Il se consacre alors aux arts et réalise de nombreuses gravures de Sèvres et des dessins pour la Manufacture jusqu’à sa mort le 12 septembre 1824.

Par la suite, après avoir accueilli une école secondaire de jeunes filles jusqu’en 1890 puis être restée inoccupée durant plusieurs années, la maison abrite la « Croix verte française ». Cette société de secours aux militaires coloniaux avait été fondée en 1888 par René de Cuers et venait en aide aux rapatriés du Tonkin. Rapidement, l’assistance s’était élargie aux rapatriés des autres colonies. En 1901, les secours sont accordés aux veuves et orphelins de coloniaux et aux rapatriés de Chine. La maison de convalescence, établie à Sèvres en 1898, comptait 120 lits répartis en quatre dortoirs auxquels s’ajoutaient les lavabos, réfectoires, cuisines, vestiaires et infirmerie.

En 1928, s’y installe le Collège arménien Samuel Moorat de la congrégation des mékhitaristes. Fuyant l’avancée turque en 1715, Mekhitar son fondateur, trouve refuge à Venise avec laquelle l’Arménie entretient des relations politiques, commerciales et religieuses. En 1834, à Padoue, la congrégation fonde le Collège arménien grâce au don d’un bienfaiteur arménien des Indes, Samuel Moorat (1760-1816) qui voulait ainsi remercier les pères mekhitaristes de l’éducation apportée à ses enfants. Ce collège portera le nom de son mécène. En 1845, deux pères de la congrégation se présentent au roi Louis-Philippe afin de solliciter son aide. Par décret du 11 juin 1846, le collège est placé sous protection royale et déclaré d’utilité publique. Cette protection est renouvelée par le gouvernement de la IIe République. Déménagé au 12, rue Monsieur à Paris, le collège a pour vocation d’enseigner l’arménien et le français aux jeunes venus de provinces arméniennes afin qu’ils puissent, lors de leur retour dans leur pays d’origine, diffuser la langue et la culture française. Lors de la guerre de 1870, le collège se réfugie à Venise jusqu’à la fin de la Première Guerre Mondiale. De retour en France, où il s’installe à Sèvres en 1928, il est obligé de fermer ses portes au début de la Seconde Guerre Mondiale. L’établissement rouvre en 1945 après restauration des bâtiments.

Les façades et toitures du collège ainsi que le vestibule, le salon d’honneur et le petit salon ont été inscrits en 2003 à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Source : Sèvres.fr


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 SAN LAZZARO PRIMA DELL’ARRIVO DI MECHITAR

… Il circuito di quest’isola è tenuto recinto di muro, e se non fosse per l’incomodo delle secche, e paludi, che la circondano, riuscirebbe assai delitiosa.

 

Vincenzo Coronelli, Isolario, 1696.

 Come molte altre isole della Laguna di Venezia, San Lazzaro ospita, in età medievale, comunità religiose e monastiche, ma viene a tratti adibito ad altre funzioni, quali un lazzaretto e una fabbrica di armamenti, per rimanere infine semiabbandonato, sino all’arrivo e all’insediamento dell’Abate Mechitar, nel 1717.

Nell’810 la Serenissima affida l’isola all’Abate del Monastero benedettino di S. Ilario di Fusina. Nei secoli successivi verrà adibita dal Senato ad ospedale per pellegrini, “lazzaretto”, nonché ricovero per i poveri.

Nel 1182 il nobile Leone Paolini ottiene il permesso di trasferire l’ospedale dei lebbrosi da S. Trovaso nell’isola, che riceve in dono dall’Abate Uberto. Da allora in poi verrà denominata Isola di San Lazzaro, al pari dei lazzaretti dei lebbrosi sparsi in Italia. All’epoca viene pure costruita una prima chiesa, forse dedicata a S. Leone Magno.

Nel 1348 il lebbrosario è oggetto di restauri mentre l’isola passa alla Cattedrale patriarcale di San Pietro. Viene costruita l’attuale chiesa e dedicata a San Lazzaro, come documentato dall’iscrizione dell’architrave dell’antico ingresso, ora nell’atrio del monastero.

Verso la metà del ‘500, ridotti i lebbrosi a pochissimi individui, il Senato decide di ospitare in San Lazzaro i poveri della città e procede ad alcuni restauri. Ma a causa della lontananza, l’ospizio viene trasferito a S. Giovanni e Paolo: nel 1601 tutte le suppellettili, gli arredi sacri e le reliquie dei santi vengono trasferite nella nuova sede e l’isola viene abbandonata.

Nel 1651 alcuni religiosi domenicani profughi da Creta, prendono dimora in San Lazzaro, ottendendola in affitto dalla confraternita dei Mendicanti, e la abbandonano dopo 20 anni.

Nel 1678 l’isola è data in concessione ai Gesuiti, che la abbandonano poco dopo. Successivamente è in mano a un tal Cristoforo Freschi, il quale però deve cedere all’ordinanza del Senato della Repubblica che la trasforma temporaneamente in una fabbrica di armamenti per sovvenire alle necessità della guerra nella Morea veneziana.

Nel 1696 San Lazzaro è menzionata dal Coronelli come abitata da un Cappellano che vi officia una Messa quotidiana, con responsabilità di custodia, e da alcuni ortolani.

Nel 1711 alcuni nobili, quali Paolo Pisani e Gian Francesco Labia, hanno il progetto di istituirvi un nosocomio, e ottengono dai Mendicanti l’autorizzazione; però il disegno non va in porto e l’isola rimane ad uso degli ortolani.

 

L’ABATE MECHITAR A SAN LAZZARO

 

 

… …….l’isola nel 1717 era all’intutto abbandonata. 

Ma un uomo nato in Sebaste d’Armenia l’anno 1675, e acceso di santo fervore, avea divisato ricondurre la propria nazione all’unità delle religiose credenze …

Quest’uomo degno era Mechitar …

Ed ecco l’isola di San Lazzaro, che, ceduta essendogli dalla Repubblica, tornò opportunissima al suo disegno. Ristorò quivi, o quasi rifece chiesa e convento …

Cronologia dell’Isola di San Lazzaro

 

 L’ingresso di Mechitar a San Lazzaro 

Giunto a Venezia nel 1715, nella sua ricerca di una sede per la Congregazione, Mechitar è appoggiato dal Senato, in particolare dai veneziani conosciuti in Morea, quali Angelo Emo e Alvise Sebastiano Mocenigo.

Stante il veto del Senato all’insediamento di nuove congregazioni religiose nella città di Venezia, viene proposto all’Abate di scegliere un luogo fuori città. Dopo attente valutazioni, Mechitar posa la sua attenzione su San Lazzaro, che visita nell’estate 1716.

Il 2 agosto 1717 il Senato veneziano concede in perpetuo l’isola di San Lazzaro a Mechitar e ai suoi monaci, che vi fanno ingresso l’8 settembre, ricorrenza della fondazione della Congregazione. Il doge è Giovanni Corner, discendente di Caterina, ultima regina d’Armenia.

 

La ristrutturazione del complesso monastico

 All’arrivo di Mechitar l’isola ha una superficie di appena 7000 mq e si presenta in stato di abbandono, con due buoni pozzi, un edificio in condizioni precarie e alcuni magazzini semidistrutti, ma l’intuito dell’Abate vede in quest’isola la sede adatta.

Il Fondatore si dedica immediatamente ai lavori più urgenti di risanamento e rifacimento di alcuni locali e della chiesa preesistente, che vengono ultimati nel 1723.

L’anno successivo Mechitar inizia a realizzare il suo progetto di ristrutturazione e costruzione del nuovo monastero, a partire dall’ala settentrionale, e avanza a lotti fino a completare il complesso nel 1740 con la Biblioteca monumentale e il sottostante refettorio.

Solo il campanile, di cui pone le fondamenta e i cui lati vengono decorati con lo stemma della Congregazione, viene ultimato dopo la sua morte.

Dati gli scarsi mezzi finanziari, tutti gli interventi inizialmente vengono effettuati in economia, ma saranno ben presto arricchiti grazie al sostegno di alcuni armeni veneziani tra i quali Sarat Sceriman, i Saum, i mercanti Davidian, Vertanessian, Pogossian, e in particolare del conte Stefano Sceriman.

 

Realizzazioni e iniziative tra il 1716 e il 1749 (anno della morte di Mechitar)

 

Contemporaneamente alle opere di ristrutturazione e costruzione, Mechitar avvia una serie di iniziative in ordine alle finalità spirituali e culturali della sua Congregazione:

Il fondatore inizia una raccolta di testi per la costituzione di una grande Biblioteca, mirando le acquisizioni allo scopo di dotare la Congregazione di una serie di strumenti per lo svolgimento ottimale del proprio apostolato culturale ed ecumenico.

Nel contempo impegna la Congregazione nella raccolta di antichi manoscritti, con l’invio di confratelli in Oriente e in terra d’Armenia e, qualora non sia possibile acquisire i testi, con un’attività di copiatura.

Nei manoscritti vengono ricercate le fonti primarie per il lavoro di ricerca, come nella preparazione di una nuova edizione armena della Bibbia.

Mechitar avvia sin dal principio un’opera di collaborazione con l’editoria veneziana, per dare sbocco alla produzione scientifica e letteraria della Congregazione.

Per le proprie pubblicazioni, l’Abate si appoggia in particolare alla tipografia di Antonio Bortoli, provvista dei necessari caratteri armeni, e che all’epoca deteneva in esclusiva la concessione governativa per la stampa di libri in lingua armena.

Vengono così poste le basi dell’attività tipografica che, acquisiti nuovi pregiati caratteri e infine rilevati gli strumenti del Bortoli, sarà portata nel 1789 nella stessa San Lazzaro e caratterizzerà l’attività della Congregazione fino ai giorni nostri.

Mechitar si dedica contemporaneamente alla formazione dei giovani, in cui consiste una delle principali finalità della Congregazione. San Lazzaro diviene sede del Seminario per la formazione culturale e spirituale dei futuri monaci.

 

                   ORGANIZZAZIONE ED ESPANSIONE DELLE ATTIVITA’ A SAN LAZZARO DOPO MECHITAR

 

 

Dalla morte dell’Abate Mechitar nel 1749 al 1800

 

A Mechitar subentra alla guida della Congregazione l’Abate Stepanos Melkonian, che la governa per oltre mezzo secolo, dal 1749 al 1800. È sotto il suo abbaziato che, a causa di dissidi interni sull’interpretazione del carisma del Fondatore e delle Costituzioni, un gruppo di monaci costituiranno un ramo indipendente della comunità che troverà sede definitivamente a Vienna nel 1810.

Sotto la guida di Melkonian, la Congregazione veneziana continua e potenzia gli ambiti di attività culturale e formativa intrapresi dal Fondatore: nel 1789, ad esempio, viene aperta la tipografia a San Lazzaro, per la quale si edifica un apposito padiglione, mentre si continua ad arricchire la biblioteca.

La raccolta dei manoscritti procede a ritmo serrato, al punto che dal numero di 250 all’epoca della morte di Mechitar, i testi si portano a 900 unità.

 

 Napoleone e la comunità mechitarista

 

Fu proprio la pubblicazione di numerose opere di erudizione e di critica che evidenziò le benemerenze della Congregazione Mechitarista, tanto da meritarle un trattamento speciale nel periodo in cui Napoleone decretò la soppressione dei monasteri in tutti i territori dell’Impero. In conseguenza del carattere eminentemente culturale assunto dall’Ordine, pur senza apportare alcuna modifica alla Regola, esso ottiene di sussistere grazie al riconoscimento del suo valore di Accademia Scientifica.

Da sei anni, la Repubblica di Venezia aveva cessato di esistere.  La piccola congregazione non aveva neppure il necessario per vivere, perché i risparmi depositati presso la Zecca della Repubblica non davano più frutto come ai tempi della Serenissima. Il Regno d’Italia, sotto l’egemonia della Francia, non mostrava alla Congregazione la medesima simpatia di cui aveva goduto ai tempi della Serenissima.

In tale situazione, l’Abate Akonz convoca a Venezia i Padri e viene deciso di interessare le autorità francesi a Roma, a Parigi, a Milano e pure a Costantinopoli, dove risiedeva l’ambasciatore Ruddin, mobilitando in particolare i padri Mesrop Agatchrakian, chimico di chiara fama, Gabriel Avedikian, Vicario generale della Congregazione, e Hovhannes Zohrabian, noto per la pubblicazione della Bibbia armena.

Napoleone si reca a Venezia il 27 Novembre 1807. L’abate Akonz ottiene un’udienza il 6 dicembre, in cui presenta una supplica sulla questione della sopravvivenza della Congregazione, senza ottenere una risposta definitiva.

Il 12 maggio 1810 viene decretata la soppressione di tutti i conventi, l’esproprio dei beni e la secolarizzazione dei membri.

La Congregazione invia Padre Zohrabian dal principe Eugenio, con una nuova istanza, che viene rimessa all’Imperatore.

Il 4 settembre il principe Eugenio arriva a Venezia, e l’8 settembre ai Padri sono consegnate due copie di un decreto di Napoleone, firmato il 17 Agosto 1810, che stabilisce che la Congregazione dei Padri Mechitaristi è conservata nel suo stato. Giunge inoltre notizia che, considerata come Accademia di studio, essa avrebbe sempre goduto della benevolenza dell’Imperatore.

 

 L’Academia Sancti Lazari

 

Il ruolo riconosciuto alla Congregazione dal decreto napoleonico viene ufficialmente consolidato con l’istituzione dell’Academia Sancti Lazari, con la quale non si viene soltanto a rafforzare la delicata posizione della Congregazione nel contesto storico delle soppressioni, ma le si riconosce ufficialmente il peso culturale già sino ad allora esercitato, attraverso l’operosità dei Padri, ai più alti livelli.

San Lazzaro è riconosciuta quale interlocutrice delle istituzioni accademiche dello scenario internazionale.

Per questo motivo, numerosi personaggi illustri del panorama letterario dell’Otto e Novecento verranno attratti da San Lazzaro. Tra questi spicca il nome del celebre poeta inglese George Gordon Lord Byron, che durante il suo soggiorno veneziano frequenterà assiduamente la comunità monastica, visitandola pressoché quotidianamente per tre mesi, a partire dal novembre 2016, ed ivi dedicandosi, sotto la guida di P. Haroutioun Aucher (Avkerian), allo studio della lingua armena.

Dal 1843 l’Academia Sancti Lazari si è dotata di una rivista ufficiale, Pazmaveb, che tutt’oggi eccelle tra le pubblicazioni negli studi armenologici ed orientalistici, detenendo peraltro il primato della più antica rivista continuativamente pubblicata in Italia.

È in quegli stessi anni che la vita della comunità viene segnata dalla monumentale opera di Padre Ghevond (Leonzio) Alishan, la cui levatura di intellettuale di prim’ordine, polivalente ed enciclopedico, confermerà la straordinaria rilevanza dell’attività accademica dei discepoli di Mechitar.

 

Le scuole e le missioni mechitariste 

Il primo ventennio del Novecento è segnato dalla terribile vicenda del Genocidio, che travolge il popolo armeno nelle terre dell’Anatolia e pone fine all’attività missionaria mechitarista nei luoghi dell’Armenia storica.

Contemporaneamente, il riversarsi degli armeni superstiti fuori dalle proprie regioni storiche e il conseguente costituirsi della diaspora, crea le condizioni per istituire nuovi centri educativi e sociali (orfanotrofi, scuole, parrocchie), con alcune aree di particolare concentrazione, come ad esempio in Libano, Siria, in Russia (a Mosca), Francia (Lione e Marsiglia) e nelle Americhe (Canada, Stati Uniti – in particolare a Los Angeles – e Argentina).

A seguito della dissoluzione dell’Unione Sovietica e con la proclamazione, nel 1992, dell’indipendenza della Repubblica Armena, nel 1994 i monaci apriranno nella capitale, Erevan, un centro mechitarista di formazione per gli studi superiori e il discernimento vocazionale.

Nell’arco di tre secoli, la Congregazione mechitarista diede vita a una trentina di centri, tra istituti e scuole per l’educazione dei giovani, con vicissitudini diverse di aperture, chiusure e trasferimenti, in rapporto al variare delle necessità della presenza armena nel mondo. Fra tutti, il più noto è il Collegio Moorat-Raphaël che è stato uno dei più importanti luoghi di formazione della classe intellettuale e dirigenziale armena, fino al 1997. Tra i più recenti, il centro di Cioratan, per l’intrattenimento e una prima formazione dei giovani alla manualità in varie forme, in una delle aree più povere e sprovviste di opportunità della Repubblica d’Armenia.

 

Interventi di ampliamento dell’isola e nuove costruzioni

 

L’isola beneficiò di due ampliamenti: il primo effettuato nel 1815 dal Governo austriaco e il secondo nel 1949. La sua estensione ne risultò più che triplicata, dall’originale di circa 8.000 mq a quella attuale di circa 30.000 mq.

In questo modo si poterono realizzare aggiunte e modifiche di diversi ambienti del monastero lungo tutto il 1800 e il 1900: in particolare la realizzazione di un nuovo braccio del monastero con al pianterreno i locali spaziosi di una nuova tipografia, l’edificazione dell’osservatorio astronomico presso la sala del museo della scienza, e l’aggiunta di un terzo piano al noviziato.

Il più importante intervento degli ultimi anni è stato fatto nel 1967 con l’edificazione, grazie al generoso benefattore armeno Boghos Ispenian, di una nuova biblioteca per custodire adeguatamente il prezioso fondo dei manoscritti.

Nel 2012 un restauro dei locali dell’antica tipografia ha consentito di realizzare il museo della storica Tipografia mechitarista e della stampa armena.

San Lazzaro non fu risparmiata da alcune sciagure, in particolare da due incendi che si verificarono rispettivamente nel 1883, quando andarono distrutti una parte del noviziato e l’ingresso del monastero, e un altro nel 1975, che coinvolse la sacrestia e la biblioteca soprastante.

 

 

Celebrazioni e Giubilei degli ultimi decenni

 

Nell’Anno Giubilare del 2000 si è compiuta la riunificazione dei due rami storici della Congregazione, quello veneziano e quello viennese, ricorrendo peraltro in quell’anno anche il Tricentenario della sua fondazione.

Nel 2015, anno del Centenario del Genocidio armeno, San Lazzaro ha ospitato il padiglione armeno della Biennale di Venezia, che si è aggiudicato il Leone d’oro per la migliore partecipazione nazionale.

Un altro anniversario di somma importanza è stato celebrato nel 2017, in occasione del Tricentenario della fondazione dell’Abbazia di San Lazzaro, per il quale è stato indetto un Anno giubilare, dall’8 settembre 2017 all’8 settembre 2018, segnato da celebrazioni liturgiche ed eventi culturali diversi quali concerti, conferenze, convegni all’estero, e un Convegno internazionale, a San Lazzaro, di tre giorni.

Ad oggi, San Lazzaro e San Francesco del Deserto (se escludiamo San Giorgio, che per la sua prossimità al nucleo cittadino possiamo considerare parte integrante del centro storico) sono le due uniche isole della Laguna veneziana a mantenere una presenza vissuta di comunità religiose e monastiche, un tempo comune a pressoché tutte le isole dell’ampio specchio lagunare.

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SAN LAZZARO AVANT L’ARRIVÉE DE MÉCHITAR..

Le circuit de cette île est maintenu fermé par un mur, et s’il n’y avait pas l’inconvénient des hauts-fonds et des marais qui l’entourent, ce serait très délicieux. Vincenzo Coronelli, Isolario, 1696. Comme beaucoup d’autres îles de la lagune de Venise, San Lazzaro a accueilli, au Moyen Âge, des communautés religieuses et monastiques, mais était parfois utilisée pour d’autres fonctions, comme un lazaret et une usine d’armement, pour finalement rester semi-abandonnée, jusqu’à l’arrivée. et à la colonie de l’abbé Mechitar, en 1717. En 810, la Sérénissime confia l’île à l’abbé du monastère bénédictin de S. Ilario di Fusina. Au cours des siècles suivants, il sera utilisé par le Sénat comme un hôpital pour les pèlerins, un « lazaret », ainsi qu’un abri pour les pauvres. En 1182, le noble Leone Paolini obtint la permission de transférer l’hôpital des lépreux de S. Trovaso à l’île, qu’il reçut en cadeau de l’abbé Uberto. Désormais, elle s’appellera Isola di San Lazzaro, comme les hôpitaux de lépreux disséminés dans toute l’Italie. Une première église fut également construite à l’époque, peut-être dédiée à saint Léon le Grand. En 1348, la colonie de lépreux a été restaurée tandis que l’île passait à la cathédrale patriarcale de Saint-Pierre. L’église actuelle a été construite et dédiée à San Lazzaro, comme le montre l’inscription de l’architrave de l’ancienne entrée, maintenant dans l’atrium du monastère. Vers le milieu des années 1500, les lépreux étant réduits à très peu d’individus, le Sénat décida d’accueillir les pauvres de la ville à San Lazzaro et procéda à quelques restaurations. Mais en raison de la distance, l’hospice a été déplacé à San Giovanni e Paolo: en 1601, tous les meubles, les meubles sacrés et les reliques des saints ont été déplacés vers le nouvel emplacement et l’île a été abandonnée. En 1651, des réfugiés religieux dominicains de Crète, ont élu domicile à San Lazzaro, l’ont obtenu à louer à la confrérie des mendiants, et l’ont abandonné après 20 ans. En 1678, l’île fut cédée en concession aux jésuites, qui l’abandonnèrent peu après. Plus tard, elle est entre les mains d’un certain Cristoforo Freschi, qui doit cependant céder à l’ordonnance du Sénat de la République qui la transforme temporairement en usine d’armement pour répondre aux besoins de la guerre en Morée vénitienne. En 1696, San Lazzaro est mentionné par Coronelli comme habité par un aumônier qui y officie une messe quotidienne, avec la responsabilité de la garde, et par quelques jardiniers. En 1711, des nobles, tels que Paolo Pisani et Gian Francesco Labia, avaient l’intention d’y établir un hôpital et obtinrent l’autorisation des mendiants; cependant la conception ne passe pas et l’île reste à l’usage des jardiniers. ABBOT MECHITAR À SAN LAZZARO … ……. l’île en 1717 a été complètement abandonnée. Mais un homme né à Sébaste d’Arménie en 1675, et enflammé d’une sainte ferveur, avait décidé de ramener sa nation à l’unité des croyances religieuses … Ce digne homme était Mekitar … Et voici l’île de San Lazzaro, qui, lui ayant été cédée par la République, est revenue très commodément à sa conception. Il y restaure, ou presque reconstruit l’église et le couvent … Chronologie de l’île de San Lazzaro L’entrée de Mechitar à San Lazzaro Arrivé à Venise en 1715, dans sa recherche d’un siège pour la Congrégation, Mechitar est soutenu par le Sénat, en particulier par les Vénitiens connus en Morée, comme Angelo Emo et Alvise Sebastiano Mocenigo. Compte tenu du veto du Sénat sur la création de nouvelles congrégations religieuses dans la ville de Venise, il est proposé à l’abbé de choisir un lieu en dehors de la ville. Après mûre réflexion, Mechitar porte son attention sur San Lazzaro, qu’il visite à l’été 1716. Le 2 août 1717, le Sénat vénitien accorde à perpétuité l’île de San Lazzaro à Mechitar et à ses moines, qui y pénètrent le 8 septembre, anniversaire de la fondation de la Congrégation. Le doge est Giovanni Corner, descendant de Catherine, la dernière reine d’Arménie. La restructuration du complexe monastique À l’arrivée de Mechitar, l’île a une superficie de seulement 7000 mètres carrés et est dans un état de négligence, avec deux bons puits, un bâtiment dans des conditions précaires et quelques entrepôts semi-détruits, mais l’intuition de l’abbé voit en cette île le lieu approprié. Le Fondateur se consacra immédiatement aux travaux les plus urgents de réhabilitation et de reconstruction de certaines pièces et de l’église préexistante, qui furent achevés en 1723. L’année suivante, Mechitar commença à réaliser son projet de rénovation et de construction du nouveau monastère, à partir de l’aile nord, et progressa par lots jusqu’à l’achèvement du complexe en 1740 avec la bibliothèque monumentale et le réfectoire sous-jacent. Seul le clocher, dont il pose les fondations et dont les côtés sont ornés des armoiries de la Congrégation, est achevé après sa mort. Compte tenu de la rareté des moyens financiers, toutes les interventions en

Dixit Fanny Agopian


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Le 6 août 2019, le site des Nouvelles d’Arménie publiait un communiqué du « secrétariat » de la Congrégation des Pères Mekhitaristes, qui éclaire d’un jour nouveau l’affaire du Collège Samuel Moorat. Un jour nouveau, avec beaucoup de zones d’ombre. Ainsi par exemple…

L’argument qui justifie la destruction de deux bâtiments sur quatre sur le site du Collège et la construction de 150 à 170 logements sur ce site historique est que les loyers versés, d’environ 200 000 € par an, serviront à financer la vie culturelle du Château. Citons le communiqué : « la perception pendant 60 années de loyers nécessaires à l’entretien et au fonctionnement des lieux historiques (bibliothèque, salles de réceptions, centre de recherche, théâtre de 200 places, parking sous terrain dédié, etc.), permettant ainsi l’autofinancement total du projet. » Autofinancement total ? Tiens donc ! Faisons un petit calcul.

Pour qu’il y ait centre de recherches, il faut un directeur de centre de recherches. Payons-le (modestement) 2500 € par mois. Pour qu’il y ait bibliothèque, il faut un bibliothécaire. Payons-le (modestement) 2500 € par mois. Pour gérer le site au quotidien, accueillir les visiteurs, gérer l’administratif, il faut une secrétaire-assistante, payé (modestement) 2000 € par mois, et pour la surveillance, l’entretien et la logistique, un gardien à 1500 € par mois. La masse salariale totale de ces employés s’élèvera ainsi à 174 432 €. Reste 25 578 € pour payer l’assurance du château et du théâtre, disons 15 000 €/an, le chauffage, environ 15 000 €/an… Arrêtons-nous là, car le budget est déjà dans le rouge. Ces 200 000 € de loyer ne permettront de payer ni l’électricité, ni l’eau, ni les taxes foncières, ni rien du tout. Encore moins des livres pour le bibliothécaire et des publications pour le centre de recherche. Prétendre donc que l’on se livre à une opération immobilière qui brade la moitié du terrain d’un site historique au prétexte d’héberger des activités culturelles autofinancées est une pure contrevérité. Ou bien l’instigateur de cette affaire nous trompe ou bien il ne sait pas calculer.

Autre manipulation des faits : le communiqué prétend que les promoteurs vont financer « la rénovation des bâtiments historiques de 2500 m² afin d’y accueillir des activités culturelles de la communauté arménienne. » Là encore, l’inspirateur de l’article ferait bien de s’acheter une calculette. Il n’y a sur le site qu’un seul bâtiment historique, le Château. Il mesure environ 35 mètres de long sur 14 mètres de large, soit 490 m² au sol. Disons 500 m². Le château ayant trois niveaux, la surface totale est donc de 1500 m² et non de 2500 m². Alors pourquoi rajouter ici 1 000 m² imaginaires ? Hé bien pour faire croire au lecteur que le promoteur qui rénove est très généreux et que le Château peut accueillir une multitude d’activités culturelles, alors qu’il ne le peut pas. La majorité des pièces étant de petites tailles et donc impropres à ces activités, il fallait bien en rajouter un peu. Jésus-Christ multipliait les pains, le Délégué Pontifical, à l’origine de cette affaire, multiplie les mètres carré.

Autre manipulation de la réalité. Le communiqué prétend que le projet garanti « la jouissance à la congrégation de 80% de l’espace ainsi que de 100% des bâtiments historiques et séparant bien les entrées de personnes et de véhicules. » C’est hélas faux. Les logements construits sur le plateau vont effectivement occuper 20% des 11 561 m² du site. Mais pour y accéder, il faut des voies carrossables. Partant de la rue Troyon jusqu’au plateau, le terrain cédé au constructeur pour la voirie couvrira environ 30% de la surface totale. Ainsi le constructeur disposera de 20% pour les logements et de 30% pour la voirie, soit 50%. Pourquoi jouer ainsi sur les chiffres ? Pour faire croire, évidemment, que la Congrégation récolte un pactole grâce à la cession d’une petite part de terrain, alors qu’en fait, il cède la moitié de la propriété pour des clopinettes et ce pendant 60 ans.

Enfin pour finir, quid des commissions versées aux « assistants » du Légat Pontifical ? Le communiqué nous dit « Les potentielles rémunérations relatives à la mise en place de ce projet sont conformes aux usages du secteur immobilier français, et seront prises en charge par les promoteurs immobiliers et non par la congrégation. » On remarquera d’abord que l’on se garde bien de nous indiquer le montant de ces commissions. Mais les « assistants » du Légat Pontifical ont eux-mêmes avancés un chiffre, 2 millions d’euros. Prenons-le comme tel.

Deux millions d’euros représentent dix ans de loyer. Il est vrai que c’est le constructeur qui les paiera aux conseillers du Légat Pontifical, mais, pour le constructeur, ces commissions font partie du coût global de l’opération. Ces 2 millions d’euros données aux conseillers sont autant d’argent que le constructeur ne donne pas à la Congrégation. Ce qui est un bénéfice pour les assistants du Légat est donc un manque à gagner pour les Pères Mekhitaristes. Donc, in fine, ce sont les Pères Mekhitaristes qui paient ces 2 millions d’euros aux conseillers. Dix ans de loyer, joli cadeau.

Arrêtons-nous là, car la liste des manipulations de faits est trop longue et les démasquer toutes deviendrait vite fastidieux. Mais retenons la promesse du communiqué : « Nous ne manquerons pas de répondre à toute demande d’information ». Hé bien, chiche !

Voici une liste d’information dont les NAM souhaiteraient disposer pour faire des comptes-rendus exacts et objectifs à ses lecteurs :
• Les dernières offres de Bouygues et Nexity avec les plans correspondants, et les sommes proposées comme loyer ;
• Le contrat qui lie le Légat du Pape à ses conseillers avec un descriptif précis des actions et des temps passés à les accomplir justifiant le montant de leurs commissions ;
• Le plan prévisionnel des dépenses du futur centre culturel « autofinancé » (personnel, assurances, taxes, chauffage, électricité, eau, sécurité, etc) pour évaluer la viabilité culturelle du projet Pontifical.
Dans un article précédent, nous avons rapporté que l’élection du représentant du Pape François comme président de l’Association du Collège Samuel Moorat était, selon certains, pour le moins discutable. Dans le cadre de la transparence voulu par le Délégué Pontifical, nous souhaiterions disposer de :
• Les documents officiels déposés en préfecture attestant que le Légat Pontifical a bien été coopté comme membre selon les règles des statuts et a été régulièrement élu président par des membres dûment enregistrés ;
• Les documents officiels déposés en préfecture attestant que représentant du Pontife a bien reçu les pleins pouvoirs pour la disposition des biens immobiliers dans les règles statutaires de l’Association ;
• Enfin, le communiqué affirme que le Légat Pontifical a rédigé plus de 15 articles scientifiques sur le Génocide des Arméniens et sur la création « d’un centre de recherche sur les crimes contre l’Humanité. Les archives fournies de correspondance de Monseigneur sur ce sujet ne laissent aucun doute sur l’exploration sérieuse de cette piste qui n’a pas aboutie non plus. » N’ayant jamais eu vent de telles publications, ni sur l’exploration d’une telle piste, nous souhaitons recevoir ces articles témoignant de l’action militante du Légat papal pour un tel centre de recherche, afin d’en publier les meilleurs extraits.
Persuadés que le représentant personnel et plénipotentiaire du Pape François ne manquera pas de répondre à toute demande d’information comme le propose le communiqué, nous espérons vivement recevoir celles demandées dans les plus brefs délais pour la plus grande édification de nos lecteurs et une plus grande sérénité du débat.

Tout ceci, afin que, comme on dit au Vatican, Fiat Lux ! Que la Lumière soit !

Fanny Agopian

Le message du Pape à l’ordre des mékhitaristes, une congrégation arménienne

À l’occasion des 300 ans de la Fondation de la Congrégation arménienne mékhitariste, le Pape François a adressé une lettre qui a été lue dimanche au terme de la Divine Liturgie célébrée sur l’île de Saint Lazare des Arméniens, à Venise, en présence du cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales.

Benedetta Capelli – Cité du Vatican

Le Pape François, très attaché aux traditions spirituelles de l’Arménie, pays où il s’était rendu en visite en juin 2016, a profité de cet anniversaire pour remercier le Seigneur de «l’abondante effusion de grâces et de charismes» reçues au cours des siècles par la Congrégation arménienne mékhitariste. Le Pape François l’a écrit dans une lettre datée du 5 septembre, envoyée à l’occasion du 3e centenaire de la fondation à Mgr Boghos Levon Boghos Zékiyan, délégué pontifical pour cette congrégation. Le message a été lu ce dimanche 16 septembre au terme de la célébration tenue en présence du cardinal Sandri.

François, dans ce message, rappelle que les membres de cette congrégation se sont distingués «par une vie religieuse fidèlement vécue, et, souvent, témoignée héroïquement, jusqu’au sacrifice suprême du martyre». En évoquant la figure du vénérable Mékhitar, l’un des grands réformateurs de la vie monastique dans les Églises d’Orient, le Pape a mis en évidence sa contribution pour la construction du « »sensus fidei » (la conscience de la foi, ndlr) du peuple arménien, l’une des expressions les plus brillantes de la spiritualité et de la culture de son peuple». Il invite donc la congrégation à «cultiver, approfondir et diffuser pour le bien de tout le peuple arménien» «le trésor spirituel et culturel» qui lui appartient depuis toujours.

Ouverture œcuménique

Le Pape a ensuite rappelé deux éléments d’une valeur particulière : «La tradition de l’humanisme théologique arménien incarné d’une façon singulière dans l’institution des Vardapet», un terme arménien qui exprime l’idée du moine érudit, protecteur et transmetteur des sciences sacrées et des arts. François a mis en lumière la synthèse originale accomplie par Mekhitar «entre l’humanisme ecclésial des Vardapet arméniens et l’humanisme classique occidental, dont des monuments insignes sont la production théologique, philosophique, historique, lexicographique et philologique de l’école mékhitariste». Le deuxième élément mis en évidence par le Pape est «l’ouverture œcuménique prophétique insérée dans la spiritualité mékhitarienne», en lien avec la tradition de l’Église arménienne incarnée, entre autres, par saint Grégoire de Narek.

Le Pape a également rappelé «les incompréhensions et les difficultés» que Mekhitar et la congrégation ont rencontré mais qui ont été surmontées, et qui «sont une part indicible du charisme» encore aujourd’hui d’une grande actualité. «Le Saint-Siège, qui a toujours nourri pour Mekhitar et ses enfants une attention particulière, a été et demeure aux côtés de la congrégation dans ces passages délicats, en offrant toute l’aide et le soutien possible.»

Continuer à illuminer la route du peuple arménien

En lien avec le monastère de Vienne, l’île est un lieu vivant, malgré la réduction générale du nombre de moines, toujours appelés à «maintenir ouverts et amples les horizons de la mission et fort le lien de la communion»«L’identité mékhitariste consiste dans le fait d’être avant tout des personnes entièrement consacrées à Dieu, une vocation irréalisable sans une communion réelle avec les confrères et sans l’engagement total, intègre et joyeux des vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, une source évangélique de vrai renouvellement et une garantie sûre dans les labeurs d’aujourd’hui», insiste le Pape.

«Je souhaite, écrit-il en conclusion, que la flamme allumée par le fondateur continue à illuminer la voie épineuse et florissante du peuple arménien avec la foi dans le Christ et avec l’espérance que sa Parole contemplée, étudiée et diffusée génère d’une façon pérenne.»

Source : https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2018-09/pape-mekhitaristes-armenie-message.html

Georges Sand à Saint Lazare

  • Lettres d’un voyageur de George Sand – E.d Garnier, Paris 1837, pp 102-103 sur la visite du monastère San Lazzaro des Mekhitaristes à Venise :Nous arrivâmes à l’ile de Saint Lazare, où nous avions une visite à faire aux moines arméniens. Le frère Hiéronyme, avec sa longue barbe blanche surmontée d’une moustache noire et sa figure si belle et si douce au premier coup d’oeil, vient nous recevoir. Avec une infatigable complaisance de vanité monacale, il nous promena de l’ imprimerie de l’imprimerie à la bibliothèque et du cabinet de physique au jardin. Il nous montra ses momies, ses manuscrits arabes, le livre imprimé en vingt-quatre langues langues sous sa direction, ses papyrus égyptiens et ses peintures chinoises. Il parla espagnol avec Beppa, italien avec le docteur, français avec moi ; et chaque fois que nous faisons compliment sur son immense savoir, son regard, plein de ce mélange d’hypocrisie et d’ingénuité qui est particulier aux physionomies orientales semblait dire : « S’ il ne m’était pas commandé d’être humble, je vous ferai voir que j’en sais bien d’avantage. »

    …Apostrophant ce moine polyglotte, George Sand exprime sa sympathie pour le peuple arménien tout entier dont elle évoque les misères avec une intense émotion :
    Vous avez bien assez travaillé, vous avez bien assez souffert en ce monde, vieux débris du plus ancien peuple de la terre ! vos barbes blanches sont encore tachées du sang de vos frères, et la neige du mont Ararat en a été rougie jusqu’à la cime où s’arreta l’arche sainte. Le cimeterre turc a rasé vos têtes jusqu’aux os, et l’infidèle s’est baigné la cheville dans les pleurs des derniers enfants de Japhet. La méfiance, qui plisse parfois vos fronts sereins, est le cachet qu’y a laissé la persécution.

  • Extraits cités dans le livre d’ Edmond Khayadjian, Archag Tchobanian et le mouvement arménophile en France, Editions SIGEST 2001, p.93 & 94.

 

Source : http://www.globalarmenianheritage-adic.fr/fr/6histoire/a_d/19_musset_sand.htm


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Venise – Saint Lazare

  • Venise sert de cadre à la nouvelle Le fils du Titien où Musset, sous couvert de fiction, met en scène ses propres incertitudes face aux exigences contraires de la passion amoureuse et de la création artistique.Quelques année plus tôt c’est à Venise que Musset et George Sand, quittant Florence, avaient vécu un temps mouvementé de leur relation ; l’intrigue qui se noue entre le Tizianello et Béatrice ne suit pas le même cours, mais l’emprise des lieux et le rythme qu’ils imposent au couple fictif doivent beaucoup au souvenir. Dans un cas comme dans l’autre, le huis-clos vénitien exacerbe les tensions, avive un antagonisme que seul peut désarmer, un temps, l’appel des îles voisines : « après le repas, ils montaient en gondole, et s’en allaient voguer autour de l’île des Arméniens ; c’est là, entre la ville et le Lido, entre le ciel et la mer, que je conseille au lecteur d’aller, par un beau clair de lune, faire l’amour à la vénitienne ».
  • Émilie Cappella, Alfred de Musset à Venise, Editions Magellan & Cie, Paris 2004
    Bibliographie : « Le fils du Titien », La Revue des deux mondes, 15 mai 1838

 

Source :

Source : http://www.globalarmenianheritage-adic.fr/fr/6histoire/a_d/19_musset_sand.htm


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Ils sont cent

Ils sont cent, tous arméniens par la naissance et orphelins. Depuis l’Anatolie, la Syrie, le Liban, la Grèce, ils ont déjà traversé plusieurs frontières.

C’est un bienfaiteur inattendu, Mussolini, président du Conseil du Royaume d’Italie, qui parraine leur éducation auprès des moines. La raison ? Un fait de guerre en mer Ionienne : sur l’île de Corfou, devenue la ligne de front de la guerre gréco-albanaise, un tir d’artillerie porté depuis une frégate italienne vient de toucher la forteresse et l’orphelinat. Seize enfants arméniens en sont victimes. Le sanctuaire est devenu  piège. En réparation, le futur Duce offrira une chance meilleure aux plus jeunes d’entre eux.

Rassemblés en 1918 depuis Van, Garin, Kharpert, Mouch, Bitlis, ils ne parlent encore que des dialectes, glanés d’une montagne à l’autre. Tous ne connaissent pas leur nom ni leur âge. Entre les cours du Tigre et de l’Euphrate, les missions catholiques recherchent les enfants rescapés. Choisis parce qu’ils ont entre dix et douze ans, les Cent prendront un bateau vers la côte adriatique du royaume d’Italie où ils aborderont pour cinq ans. Les moines les recueilleront juqu’à leur majorité civile.

A San Lazzaro, ils apprendront l’arménien, l’Histoire Sainte, ils recevront un nom et se formeront aux métiers d’art qui ont fait la Sérénissime. Venise et le Lido sont à portée vue. Le clocher de l’église arménienne domine une imprimerie qui abrite les caractères des alphabets du monde entier, et une bibliothèque riche de milliers de volumes en langues rares.

Ici, Lord Byron apprit l’arménien – qui sont ces moines « à la barbe de météore » qui lui ont inspiré l’amour d’une langue aux souches persane et syriaque ? De règle bénédictine, l’ordre religieux fondé à Constantinople en 1700 par l’abbé Mékhitar de Sébaste s’établit bientôt en Grèce, alors sous domination vénitienne. Les moines quittent le Bosphore à la suite de la conquête turque pour la côte adriatique où, en 1717, la République sérénissime leur offre résidence sur l’île de San Lazzaro, face à celle de Murano. Depuis, les disciples de Mékhitar s’attachent au rayonnement du riche héritage culturel arménien.

Ils ont vécu six années côte à côte et rêvé leur avenir. Devenus une fratrie, le temps d’une visite à Varèse, au lac d’Elio, à Luino, ils connaissent l’heure des baignades au Lac Majeur et le visage des bienfaitrices de la bonne société italienne.

Ils avaient été berger, fils de notable ou de pêcheur. Les Cent deviendront artisans, artistes, ouvriers. Riches des meilleures traditions vénitiennes, avec le goût des langues et celui des livres pour pécule, ils quitteront l’île à dix-huit ans. L’un pour Milan, l’autre pour Paris ou Los Angeles. Ils ont reçu une mémoire en partage et forgé une identité. Partout, ils emporteront le sens de l’amitié dans laquelle ils ont grandi.

De l’Italie à la France

 

Crédits photographiques: © Myriam Gaume / D.R.   MyG

 

 

 

 


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